GUOLIN QIGONG 16

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Partie 3 : Guide de respiration de l’exercice

Faire les sons est intimement lié à la respiration. Lorsqu’on fait les sons et qu’on respire bien, les résultats sont importants et le processus est réduit, les résultats peuvent même être améliorés. Le souffle est le moteur de l’émission des sons, il permet d’avoir un son puissant, flexible, doux, changeant, porteur d’énergie pour harmoniser l’énergie. Pour cela, quand on prononce les sons les muscles du cou, de la mâchoire et de la langue doivent être détendus, l’onde sonore vient du Dantian et des poumons pour se propager au foyer malade et produire les effets.

Les ajustements de respiration sont comme suis :

  •  Respirer correctement quand on fait les sons. Au début de l’apprentissage, inspirer, après avoir fait le premier son, inspirer, puis faire le deuxième son… Et ainsi de suite.  Le souffle doit être stable lors de l’exercice, il faut un certain rythme, les sons doivent être doux et stables, utiliser le Qi pour créer le son, il ne faut pas crier. Les sons doivent être stables, sans interruption. Lorsqu’on fini de faire le son, celui-ci doit être stable, doux, et s’achever lentement, il ne faut pas s’arrêter tout d’un coup sinon cela nuira au Qi et aux poumons. Les débutants, du fait qu’ils n’arrivent pas à changer de Qi et ont l’impression de suffoquer, doivent faire une respiration Qi (inspiration, expiration, respirer normalement). En plus de cela il faut maitriser  le principe d’ « inspirer sans remplir entièrement les poumons et expirer sans aller jusqu’au bout », de cette façon vous n’aurez pas l’impression de suffoquer.
  •  Adapter la respiration en fonction de la hauteur, de la force de l’émission des sons et de votre maladie.
  1. Après une opération, de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, les patients atteints de cancers sont très faibles, transpirent beaucoup, ont le souffle court et les indicateurs de santé ayant baissé. Selon leurs expériences, dans ces cas-là si on fait les sons « ha » hauts, on n’arrête pas de transpirer, et les indicateurs empirent. C’est pour cela qu’on n’utilise temporairement pas les sons « ha » et qu’on utilise le son « sha » en remplacement. Lors  de la phase de préparation et de clôture, utiliser la méthode de tonification « d’abord expirer, ensuite inspirer » pour ajuster, cela permet aux malades de faible constitution de pouvoir supporter les effets de dispersion des sons hauts.
  2. Si une tumeur se situe sur la partie inférieure du corps, en particulier si les résultats sont mauvais sur les pieds ou sur les membres inférieurs qui ont contracté un cancer osseux, on fait la méthode de dispersion par sons hauts, liés, le souffle puissant et de manière répétée, en phase de préparation et de clôture utiliser la méthode de tonification « expirer puis inspirer » pour ajuster.
  3.  En général, pour les cancers (maladies avérées, lymphe, sarcome etc), pendant la phase de préparation et la phase de clôture utiliser la méthode de dispersion « inspirer puis expirer » ; en général pour les maladies chroniques (cancer du rein), pendant la phase de préparation et la phase de clôture utiliser la méthode de tonification « expirer puis inspirer ».

Partie 4 : Guide des gestes de l’exercice

  • Phase préparatoire : identique à l’exercice de la marche naturelle.
  • La position des mains est identique à celle de la phase préparatoire de l’exercice de la marche naturelle.

Pour faire les sons il faut respecter le principe des « 3 interdictions » (c’est-à-dire ne pas fixer du regard, ne pas poursuivre, ne pas saisir). Les sons ne doivent pas être émis trop longtemps, à une trop grande hauteur. Si la longueur et la hauteur sont excessives alors le son est trop fort, le corps et le foyer de la maladie ne peuvent le supporter donc la longueur du son doit être appropriée et il faut faire en fonction de ses capacités.

Les gestes de l’exercice doivent être précis, stable, le souffle en harmonie, l’onde et la fréquence sonore équilibrées. «  Guider le Qi pour qu’il soit harmonisé, guider le corps pour qu’il soit souple. » le corps entièrement détendu, en particulier la langue, la mâchoire, les muscles du cou, la taille et les hanches, les genoux, l’esprit au calme, apaisé, éliminer les pensées parasites, ouvrir la bouche, émettre naturellement à partir du Dantian les sons à faire, ainsi les résultats seront spectaculaires.

Lors de la phase de clôture, l’essentiel est que l’énergie originelle retourne au corps et que le Qi revienne au Dantian, faire 3 ouverture-fermetures au niveau du Dantian moyen, 3 respirations Qi, rester en position de relaxation debout un moment et terminer.

Partie 5 : Points importants durant la pratique de l’exercice des sons

  • Pour bien faire les sons, il faut d’abord maitriser l’exercice de la marche et celui de montée-descente ouverture-fermeture, que la position de relaxation debout deviennent naturelle et que l’on soit en mesure de produire de l’énergie interne. Il faut également combiner cet exercice avec d’autres exercices de la méthode curative du Xin Qigong.Il n’y a qu’en ayant acquis la base de l’émission des sons que l’on peut enseigner aux autres à faire les sons. Cette base est la relaxation. Si l’on n’arrive pas à se détendre, les récepteurs des 5 organes ne pourront recevoir les sons, le signal du son sera envoyé mais il ne sera pas reçu. Donc avant de faire les sons, il faut bien enseigner les exercices de montée-descente ouverture-fermeture et de massage avec le bâton, les résultats sur les sons n’en seront que meilleurs. Les débutants doivent donc impérativement pratiquer sous la direction d’un instructeur expérimenté et ne pas croire qu’il s’agit simplement de prononcer des sons, cela afin d’éviter de commettre des erreurs.
  •  Il ne faut pas faire cet exercice dans les situations suivantes : Toutes les maladies affectant les 5 organes et les 6 viscères dont le foyer malade est troué, tousser du sang, cracher du sang, avoir du sang dans les selles, en cas d’ulcères, de blessure, de menstruations et de grossesse, de très faible constitution, d’indicateurs sanguins bas (tel qu’avoir moins de 3000 globules blancs).
  •  Il ne faut pas manger d’aliments trop stimulants, tels que l’alcool, le tabac, les piments etc.
  • Il faut faire cet exercice dans un environnement paisible avec un air frais, à l’abri du vent pour éviter d’attraper froid, en cas de brouillard et d’orage il faut arrêter la pratique.
  •  Si durant la pratique on sent que le souffle est trop fort ou que l’on est anxieux, la pensée perturbée et le souffle instable, la position debout sur les deux pieds doit être ajusté : lorsqu’on émet le son avancer un pied, pour la plupart des maladies on avance le pied gauche ( pour les maladies du foie, de la vésicule biliaire, des yeux avancer le pied droit), ainsi un pied est « plein » (bien ancré, avec du poids) et l’autre est « vide » (avec un appui léger), ajuster le Qi du rein, le souffle ne sera donc pas trop fort ou trop montant, mais descendant.
  •  Les personnes atteintes de cancer et également d’hypertension doit faire l’exercice en plusieurs étapes. Pour les cancers il faut absolument  faire le son « ha » haut pour disperser, pour l’hypertension il ne faut pas faire de son unique et haut, car cela fait monter le sang et accentue l’hypertension. D’après les expériences, l’utilisation en plusieurs étapes de l’exercice est constituée ainsi :  La première étape est de faire les sons bas, faire 3 respirations au niveau du Dantian moyen en utilisant la méthode de dispersion « inspirer puis expirer » pour ajuster, se reposer 15 minutes. La deuxième étape est de faire l’exercice de la marche avec la méthode de respiration ventilée de degré moyen ou d’autres exercices, se reposer 15 min. La troisième étape est de faire le son « ha » haut et de faire 3 respirations au niveau du Dantian moyen en utilisant la méthode de tonification « expirer puis inspirer ». Cette combinaison de sons hauts et de sons bas et l’ajustement de la respiration permettent de guérir les cancers et de maitriser l’hypertension pour atteindre les résultats espérés.

 

Source: Guolin xin qigong; 1999; Ed: Renmin tiyu chubanshe. Beijing

Yves Lorand

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